Homme libre, toujours, tu chériras la mer
J'ai horreur de la foule. Mais quel homme libre peut résister à la vue de plus d'un millier de voiliers traditionnels, voile-avirons, voiliers de plaisance classique sillonnant les eaux souvent tumultueuses de la Petite Mer, le Mor Bihan (féminin en français, masculin en breton) ?
Premier jour de juin. J'arrive à l'aube, et, après une matinée de marche le long de la côte, me voici sur les lieux.
La grande parade nautique de la Semaine du Golfe, édition 2019, témoigne d'un immense patrimoine maritime, où les Bretons, bien sûr, sont en force, mais aussi les Basques, les Anglais, les Néerlandais, les Normands ...
Le plus difficile pour un photographe, est d'arriver à éviter tous ces vilains hors-bords qui n'arrêtent pas de tourner autour des bateaux, comme le font les mouches autour d'une bouse de vache. Avec tout le respect que j'ai pour les vaches, ces animaux qui nous relient à la terre nourricière et ont le malheur de faire partie des animaux les plus maltraités du monde ...
Fin d'après-midi. Sous une chaleur à ne pas mettre un Breton dehors, ajoutez à ça la foule qui commence à m'énerver, je quitte, avec une bonne centaine de photos dans le sac, la presqu'île de Rhuys.
Je retourne à mes bois, la tête pleine de rêves ...